Dans le cadre du Festival culturel sur les migrations, Migrant’scène 2008, organisé par la Cimade.
La misère, c’est partout, en Afrique et ici. Je suis parti d’Afrique pour un problème d’injustice, de manque de droits.
Mais là-bas, il y a de la joie de vivre. Ici, il faut courir tout le temps.
Aujourd’hui, je me pose la question, est-ce que je peux vivre ailleurs qu’ici. Non, c’est ma vie ici. Pour moi, les papiers n’étaient pas ma priorité. C’est aussi la famille qui nous reçoit. C’est plus dur de rester que de seulement passer en vacances.
Tout le temps on vous montre que vous n’êtes pas chez vous à la maison. Pour moi, ma priorité ici, c’était le boulot et une maison. Les papiers sont venus après.
Je suis partie parce que j’étais harcelée. Mais j’avais une autre vision de la vie. A force de voyager, on voit la vie autrement. Ce n’est pas forcément que la misère que l’on fuit en Afrique.