Dans le cadre du Festival culturel sur les migrations, Migrant’scène 2008, organisé par la Cimade.
A l’époque des grandes vagues de migration des années 70, on arrivait à défendre le principe que quelqu’un qui travaille doit avoir des droits qui sont liés au travail.
Mais la situation de ne pas avoir de papiers, de provisoire est devenue durable et tend à devenir structurelle.
Qu’une famille et des enfants vivent sans papiers est un déni de citoyenneté. On devient étranger à tout. Hannah Arendt parle de "l’humanité superflue".
La migration des femmes est très ancienne mais ce qui est nouveau est la migration des femmes seules.
C’est une conséquence d’une demande de marché du travail dans des secteurs non délocalisables et dévalorisés, une délocalisation sur place.
Dans le travail de service à la personne, il y a en plus une très longue histoire de la domesticité, une absence de droits, une dépendance qui peut être absolue et qui dépasse le cadre de l’exploitation du travail dans l’industrie ou les services de nettoyage.